Vous l'avez sans doute remarqué, l'époque où l'on restait 30 ans d'affilé dans une entreprise est révolue. Aujourd'hui, si vous débutez dans l'esthétique, vous n'avez aucune idée de là où vous serez dans 3 ans, 6 ans, 15 ans?
Si vous souhaitez donner un bel essor à votre carrière, prenez soin de votre flamme intérieur : votre capacité d'avoir envie, de relever des défis, de vous fixer des challenges.
Certaines des questions que vous m'envoyez par mails privés montrent bien à quel point certaines d'entre vous sont ambitieuses et souhaitent littéralement " toucher à tout" en esthétique : donner des formations, gestion d'équipe et de spas, professeur de pratique, monter son propre institut de beauté etc...
Vous me demandez même parfois à la fin de vos mails, comme Sarah, s'il est vraiment possible de conjuguer autant d'activités différentes dans une même carrière :
" Bonjour Elodie, je vous écris car j'ai besoin de votre avis. Je suis actuellement en BAC PRO esthétique et je me rends compte que lorsque je parle avec les filles de ma classe, elle n'ont pas beaucoup d'ambition...Moi j'ai envie de tout faire : prof, formatrice, commerciale, esthéticienne etc... J'ai du mal à savoir vraiment ce que veux faire!!!!!! Est-ce que c'est possible de faire tout ça dans une carrière? Par quoi je commence? Merci de votre réponse.
Je comprends que cela puisse susciter des interrogations chez certaines esthéticiennes qui se sont tournées vers l'esthétique justement parce que ce secteur permet une grande variété d'activité.
J'ai eu la chance de croiser la route de Valérie Hacquart qui a justement un profil très hétéroclite. Valérie est actuellement commerciale pour la marque "Vitry", j'ai eu l'occasion de la rencontrer par l'intermédiaire du réseau social Viadeo.
Devenir professeur d'esthétique
Elle a commencé par un BTS esthétique à l'école Sylvia Terrade, après 3 ans passé en parfumerie elle commence à postuler pour devenir professeur d'esthétique dans cette même école. Elle se propose aussi pour aider à jurifier les examens esthétique.
En tant qu'ancienne élève, elle n'a jamais caché à ses professeurs et à ses connaissances qu'elle souhaitait se lancer dans l'enseignement : elle a bien fait !
Une amie la rappelle et l'informe en avant première qu'un poste va se libérer dans son ancienne école, elle envoie sa candidature et décroche le poste dans la foulée!
Elle enseignera la pratique esthétique à des classes de jeunes femmes ainsi que des classes d'adultes, qui m'a t'elle spécifié, lui ont permis de s'épanouir pleinement dans sa fonction car ces personnes faisaient preuve de plus d'implication et d'attention.
Responsable d'un institut
Après cette expérience, elle se lance en compagnie de 2 coiffeuses visionnaires dans la création d'un institut de beauté attenant à leur salon de coiffure ouvert depuis une vingtaine d'années. Expérience réussie ! Le salon et l'institut de beauté deviennent rapidement complémentaires et les clientes adhèrent au concept.
Valérie avait un statut de salarié. Elle m'explique que la bonne entente qui régnait avec les responsables à beaucoup joué sur la réussite du projet.
Résultat : surface doublée, 8 coiffeuses et 4 esthéticiennes.
Valérie a aussi souligné que ce qui lui a permis de constituer une équipe fonctionnelle et soudée est due en partie au fait que la direction lui a laissé carte blanche pour le recrutement du personnel ainsi qu'une certaine liberté d'action dans ses décisions.
" Dans toute ma carrière, le bouche à oreille m'a toujours permis de trouver des postes intéressants. "
Formatrice internationale- Commerciale
L'aventure continue !
Par le bouche à oreille, une amie qui travaillait à l’accueil à l'école Sylvia Terrade lui apprends que la marque de cosmétique " DOMINANCE" cherche une formatrice/commerciale indépendante pour développer son réseau.
Valérie décide de se lancer.
Elle est chargée de développer les contrats à l'export pour la marque, celle ci l'envoi former des équipes à Dubaï, en Corée du sud et dans d'autres pays asiatiques.
Elle est étonné par le peu de connaissance en biologie cutanée de certaines professionnelles qu'elle forme et prends conscience des atouts de l'enseignement esthétique en France sur ce point.
Elle est rémunéré à la mission.
Un seul bémol : Valérie ne parle pas Anglais.
Peu importe, elle décide que ce n'est pas un problème et trouve une solution immédiatement.
Elle achète la méthode "Assimil" et 30 min par jour environ, pendant 6 mois, elle profite des trajets et des embouteillages pour apprendre cette langue incontournable si elle veut mener à bien les missions qui lui sont confiés.
C'est une réussite ! Elle en profite pour regarder les épisodes de la séries "Friends" pour parfaire son accent (et bien oui, tout les moyens sont bons quand on est motivé!)
Elle développe également pour cette même marque des kits examens à destination des élèves des écoles d’esthétique, ce qui ouvre à cette enseigne encore un autre marché : Valérie est pro active, elle propose des idées, passe à l'action et obtient des résultats !
Si l'argent n'était pas un problème, quel projet souhaiteriez-vous concrétiser?
" J'ouvrirai une boutique à Tokyo ou à Hong Kong, j'exploiterai à fond la merveilleuse image qu'ont les français à l'étranger. La qualité de la formation des esthéticiennes dans notre pays fait des envieuses en Asie.
Elles ne s'en rendent pas compte mais la France est considéré comme un pays luxueux et raffiné ou la beauté, la détente et la haute couture tiennent le haut du pavé. Il y a réellement quelque chose à faire en terme d'investissement pour des jeunes femmes ambitieuses qui voudrait s'expatrier et toucher une clientèle asiatique constamment en demande de beauté et d'exotisme. "
Commerciale itinérante pour une marque Française présente en parapharmacie
Valérie a aujourd'hui 2 enfants. Elle s'est rapprochée d'une marque cosmétique française tournée vers la parapharmacie.
Elle s'occupe de la prospection et endosse son rôle de commerciale à fond pour donner tout son sens à cette nouvelle mission.
La suite ?
Après une carrière comme celle-ci, on pourrait croire que Valérie a fait le tour de ses projets, de ses envies et de ses buts : pas du tout !
Elle me confie n'avoir pas encore atteint son but principal qui serait de devenir formatrice internationale pour une célèbre marque de cosmétiques.
Les points à retenir dans cet interview
Avoir de l'ambition
L'importance des réseaux, du bouche à oreille
Une attitude pro-active et dynamique
Entretenir des relations cordiales avec ses partenaires de travail
Apprendre à parler Anglais
Ne pas chercher à tout prix la sécurité d'un CDI et ne pas hésiter à se tourner vers les missions de courtes durées
Exploiter l'image de luxe de la France à l'étranger
Garder au chaud des rêves qui vous font vibrer pour la suite de votre parcours !